Jérôme Cahuzac aurait menti à une banque suisse


Jérôme Cahuzac aurait menti à une banque suisse en fournissant un "certificat fiscal falsifié"



CAHUZAC - L'ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac, aurait "menti" à une banque suisse, la banque Julius Baer, en fournissant un "certificat fiscal falsifié", écrit samedi le quotidien zurichois Tages Anzeiger, citant ses propres sources.

Le journal français Le Monde a décrit mercredi dernier l'odyssée des 600.000 euros non déclarés de Jérôme Cahuzac, qui sont restés longtemps en Suisse. En 1992, Philippe Péninque, un ami de longue date de Jérôme Cahuzac a ouvert pour lui, sous son nom, ce compte à l'UBS de Genève.

Un compte "omnibus"



Quelques mois plus tard, Jérôme Cahuzac s'est rendu lui-même à Genève et le compte a été transféré à son nom. En l'an 2000, la petite société financière Reyl & Cie, établie à Genève, est entrée en piste. A l'époque elle n'avait pas de licence bancaire, mais travaillait comme une société de Bourse. A ce titre, elle relevait de la surveillance de la FINMA, l'autorité suisse de surveillance des marchés financiers.

En tant qu'intermédiaire financier, Reyl & Cie n'était pas soumise aux mêmes règles que les banques et ne devait pas fournir de renseignement sur les détenteurs de ses comptes. Reyl & Cie a ouvert auprès de l'UBS un compte "omnibus", soit un compte comprenant les fonds de plusieurs clients, seulement connus par la banque, et parmi lesquels figurait Jérôme Cahuzac, dont l'argent est resté de facto à l'UBS.

"Un certificat fiscal falsifié"

En 2009, après que la Suisse s'est déclarée prête à accorder l'aide judiciaire en cas d'évasion fiscale, Jérôme Cahuzac a estimé que la situation devenait trop dangereuse à Genève et a demandé à Reyl & Cie de transférer les fonds sur un compte omnibus à Singapour, auprès de la filiale de la banque Julius Baer .

La banque Julius Baer aurait alors réagi avec prudence. Elle aurait réclamé à Reyl & Cie, bien que rien ne l'y obligeait, un formulaire appelé "formulaire A", qui fait apparaître le nom du détenteur des fonds. Lorsque les banquiers de Julius Baer ont vu qu'il s'agissait d'un homme politique, ils ont demandé un document certifiant que les fonds avaient bien été déclarés au fisc compétent, dit le journal suisse.

Selon des recherches effectuées par le Tages Anzeiger, Jérôme Cahuzac "a présenté un certificat fiscal falsifié". Il aurait également assuré que ces 600.000 euros provenaient de son activité de chirurgien esthétique, ajoute le journal. En conséquence de quoi Julius Baer aurait autorisé l'opération de transfert de fonds.

Nouvelle zone d'ombre

Au-delà de ce mensonge, les sommes évoquées par Jérôme Cahuzac sont également remises en question. Le journal Le Monde a relayé dimanche 7 avril les investigations de deux journalistes. Selon eux, les sommes sur le compte de Jérôme Cahuzac ont pu aller jusqu'à 15 millions d'euros.

Source : huffingtonpost

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Affaire Cahuzac : il aurait tenté de placer 15 millions d'euros en Suisse en 2009 selon la télévision publique suisse



CAHUZAC - L'ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac aurait cherché à placer 15 millions d'euros en Suisse en 2009, a annoncé dimanche 7 avril la télévision publique suisse (RTS).

"Il aurait tenté de placer cet argent dans un établissement de gestion financière à Genève en 2009 mais l'établissement aurait refusé par crainte de complications ultérieures, Jérôme Cahuzac étant une personnalité exposée politiquement, selon des informations bancaires recueillies par la rédaction de la RTS", écrit la RTS sur son site.

Paris va étudier les mouvements de ce compte

Avec l'acceptation en 2009 par la Suisse de se conformer à partir du 1er janvier 2010 aux règles de l'OCDE en matière d'évasion fiscale, M. Cahuzac a cherché à escamoter ses avoirs et a pu clore son compte à la banque UBS avec l'aide de la société financière Reyl et Cie qui a placé l'argent dans la succursale de Singapour de la banque privée suisse Julius Baer.

La somme concernée par cette opération est de 600.000 euros, comme l'a dit M. Cahuzac et comme l'a laissé entendre à la presse le procureur genevois Yves Bertossa, en charge de l'enquête.

Le parquet de Genève, qui a saisi les documents bancaires concernant ce compte chez UBS et chez Reyl, a précisé ne pas avoir étudié le détail des mouvements de ce compte, tâche qui reviendra au parquet de Paris, à l'origine de la demande d'entraide judiciaire.

Un possible autre compte

Il n'y a pas eu de perquisition chez Julius Baer. Le parquet de Genève n'a pas exclu de recevoir des demandes complémentaires de Paris. Selon la RTS, "des sommes plus importantes auraient été déposées ou transférées par Genève dans les années précédentes", c'est-à-dire avant 2009.

Des sources spécialisées, contactées par l'AFP, n'excluent pas aussi l'existence d'un autre compte et s'étonnent de la relative modicité de la somme transférée sur Singapour compte tenu des frais facturés pour de telles opérations.

Source : huffingtonpost

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