Goldman Sachs licencie quatre techniciens après un incident de trading



Evenement isolé ou ultime épisode d'une série de dysfonctionnements qui révèlent une fragilité technique croissante des opérateurs de marché ? Les raisons expliquant des passages d'ordres erronés par la banque Goldman Sachs, le 20 août, restent encore mystérieuses, mais la défaillance technique, qui a entraîné des achats et des ventes de titres à des prix erronés, a déjà coûté leur poste à quatre techniciens, indiquait dimanche 25 août le Financial Times.    

Mardi, un automate utilisé en interne pour valoriser des produits dérivés a malencontreusement envoyé des ordres qui n'auraient jamais dû être validés, avec pour conséquence une distorsion des prix. Les concurrents en ont profité pour, via leurs propres automates, acheter, par exemple, à 1 dollar l'unité un fonds indiciel qui coûtait plus de 35 dollars la veille.

Cet incident pourrait être lié à une mise à jour défectueuse du système informatique. La somme perdue par Goldman Sachs est pour l'instant difficile à évaluer, mais devrait être largement inférieure aux 100 millions de dollars évoqués dans un premier temps, nombre d'ordres n'ayant au final pas été validés vu l'ampleur de l'erreur. 

MULTIPLICATION DES INCIDENTS
Le gendarme boursier américain, la SEC, s'est dès la semaine dernière penché sur les dysfonctionnements des systèmes de Goldman. Deux jours après l'incident sur le pricing des actions, le Nasdaq se trouvait paralysé pendant près de trois heures par une panne sur un système informatique. 
A Shanghai, c'est le courtier Everbright Securities qui s'est trouvé au cœur de la tourmente à la mi-août après avoir passé une série d'ordres erronés qui ont fait bondir l'indice phare de la Bourse de 5 % et qui ont coûté sa place au président de la société. 


Pour la plupart des observateurs, ces dysfonctionnements sont révélateurs d'une profession devenue entièrement dépendante des programmes informatiques et lancée dans une course de vitesse face aux système d'algotrading, qui permettent de passer des ordres dans un laps de temps extrêmement court, de l'ordre de la microseconde.

Source : le monde

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