Les preuves de l’attaque chimique ont-elles été détruites?


Ben v'la

© ap.
syrie Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré dimanche que les preuves d’une attaque chimique du régime de Damas en Syrie « pourraient avoir été détruites ».

« Le fait est que la plupart des preuves pourraient avoir été détruites », a dit M. Hague au cours d’une conférence de presse à Londres, quelques heures après le feu vert donné par le régime de Damas à une mission d’inspection de l’ONU dans la zone, près de la capitale syrienne, théâtre mercredi dernier d’une attaque chimique présumée.

« D’autres preuves peuvent avoir été endommagées au cours des derniers jours et d’autres peuvent avoir été trafiquées », a-t-il dit.

Dans le sillage de Washington, le ministre britannique a déploré que le régime syrien ait tardé à autoriser les experts de l’ONU à se rendre sur place, permettant la disparition de preuves.

« Nous devons êtres réalistes sur ce que l’équipe (des experts) de l’ONU peut obtenir » maintenant, a commenté M. Hague.

Il a répété être convaincu de la culpabilité du régime de Damas: « il y a déjà beaucoup de preuves, et elles pointent toutes dans la même direction », a-t-il assuré.
Selon l’ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le soulèvement contre le régime en mars 2011.

Source: 7sur7.be

Quand à Hollande, il va dans le sens d’Obama bien évidement:

Hollande à Obama : tout concorde pour désigner Damas comme responsable des attaques chimiques
PARIS – Le président français François Hollande et son homologue américain Barack Obama se sont entretenus dimanche de la guerre en Syrie et M. Hollande a souligné que Damas était très probablement derrière l’attaque chimique du 21 août, a annoncé la présidence française.

Le chef de l’Etat a condamné l’usage des armes chimiques en Syrie, a indiqué que tout concordait pour désigner le régime de Damas comme l’auteur de ces attaques inacceptables, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

La Maison Blanche a elle aussi rendu compte de cette conversation au cours de laquelle les deux dirigeants de pays alliés ont exprimé leur profonde inquiétude à propos de l’utilisation présumée d’armes chimiques par le régime syrien contre des civils près de Damas le mercredi 21 août
Les deux chefs d’Etat ont discuté des réponses possibles de la communauté internationale, selon la présidence américaine.

Ils sont convenus de rester en étroit contact pour apporter une réponse commune à cette agression sans précédent, ajoute de son côté la présidence française.

Les Etats-Unis ont mis en branle leur machine diplomatique et militaire pour répliquer au massacre présumé aux armes chimiques en Syrie, le président Barack Obama se rapprochant d’une opération limitée contre Damas.

Le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel a déclaré dimanche depuis la Malaisie que les forces américaines étaient prêtes à agir contre le régime syrien si nécessaire. Nous avons préparé toutes les options (si M. Obama) décidait de choisir l’une d’elles, a-t-il dit.

Sur le terrain, le Pentagone a positionné ses forces, y compris des navires de guerre armés de missiles de croisière en Méditerranée.
François Hollande s’était précédemment entretenu avec les chefs de gouvernement britannique, David Cameron, et australien Kevin Rudd.

Il a aussi parlé à la chancelière allemande Angela Merkel et tous deux ont dénoncé l’utilisation effroyable des armes chimiques et décidé de maintenir un contact étroit et de travailler avec l’ensemble des Européens, selon un communiqué.

Source et suite sur Romandie

Quand à Moscou, ils ne sont pas décidés à laisser faire:

Moscou met en garde contre une intervention militaire en Syrie
MOSCOU – La Russie a appelé fermement dimanche les Occidentaux à ne pas commettre une erreur tragique en Syrie, mettant en garde contre une répétition de l’aventure en Irak alors que les appels à un usage de la force contre Damas se faisaient plus pressants.

Puissant allié de Damas, Moscou réagissait juste après le feu vert du gouvernement syrien à l’ONU pour une enquête dès lundi sur l’attaque meurtrière de mercredi près de la capitale syrienne. L’opposition syrienne affirme que le régime du président Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques pour tuer des centaines de civils.

Ces allégations ont poussé de nombreuses capitales occidentales à évoquer une option militaire contre le régime syrien.

Alors que Washington laissait entendre que les forces américaines étaient prêtes à agir contre le régime syrien, tout en soulignant procéder encore à l’évaluation de ces options, le ministère russe des Affaires étrangères a tiré la sonnette d’alarme.

Nous appelons vigoureusement ceux qui, en essayant à l’avance d’imposer aux experts de l’ONU les résultats de leur enquête, évoquent la possibilité de mener une opération militaire en Syrie, à faire preuve de bon sens et à ne pas commettre une erreur tragique, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, cité dans un communiqué.

Dans un second communiqué, il s’est montré plus ferme, mettant en garde contre une répétition des erreurs du passé.

Tout cela ne peut que nous rappeler les événements d’il y a dix ans, quand, prenant prétexte des informations mensongères sur la présence en Irak d’armes de destruction massive, les Etats-Unis, en contournant l’ONU, se sont lancés dans une aventure, dont tout le monde connaît maintenant les conséquences, a-t-il dit.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient mené l’invasion militaire en Irak qui a permis de renverser le dictateur Saddam Hussein.

Les accusations sur les armes irakiennes de destruction massive, brandies pour justifier l’intervention, ont été depuis battues en brèche.

Nos partenaires américains et européens doivent être bien conscients des conséquences catastrophiques d’une telle politique pour la région, le monde arabe et plus généralement le monde musulman, a-t-il insisté.

Tandis que le président français François Hollande a estimé dimanche qu’il y avait un faisceau d’évidences indiquant que l’attaque était de nature chimique et que tout conduisait à considérer que le régime syrien en était responsable, M. Loukachevitch a accusé les Occidentaux d’ignorer une multitude de faits montrant que cette action était une provocation de l’opposition radicale.

Il a aussi accusé Paris et Londres d’avoir bloqué l’envoi d’une mission en Syrie pour enquêter sur l’usage d’armes chimiques, selon Damas, par les rebelles syriens, le 19 mars près d’Alep.

Dans ce contexte, le porte-parole russe a appelé l’opposition syrienne à permettre aux inspecteurs de l’ONU d’enquêter en toute sécurité et à ne pas se livrer à des provocations armées contre eux, comme ce fut le cas avec la mission des observateurs de l’ONU l’été dernier.

Pendant l’été 2012, des observateurs de l’ONU avaient été plusieurs fois pris pour cible dans les combats entre forces rebelles et armée régulière en Syrie.

Source: AFP via Romandie

Quand à cette info: lamentable! Ce sont justement ces même pays qui financent le terrorisme…

Syrie : 400 tonnes d’armes aux rebelles

Les insurgés syriens ont reçu 400 tonnes d’armes envoyées par leurs soutiens dans les pays du Golfe, ce qui représente l’une des plus grosses livraisons de ce genre en deux ans et demi de soulèvement, a déclaré aujourd’hui une source proche de l’opposition syrienne

Cette livraison, qui consiste essentiellement en munitions pour armes portées à l’épaule et pour armes automatiques antiaériennes, s’est faite ces dernières 24 heures dans le nord de la Syrie, via la province turque de Hatay. 

L’afflux d’armes destinées aux rebelles s’est accru depuis que l’opposition a accusé le régime de Bachar el-Assad d’avoir lancé, mercredi dernier, une attaque chimique contre la périphérie de Damas, qui aurait fait des centaines de morts, a déclaré un responsable des insurgés. « Vingt camions sont arrivés en provenance de Turquie et ont été guidés vers des dépôts d’armes, à destination de plusieurs brigades actives dans le nord du pays », a dit Mohammad Salam. 

Parmi les unités rebelles opérant dans le nord de la Syrie figurent aussi bien des islamistes modérés que des intégristes. Au nombre de ces unités, on trouve par exemple Lioua al Islam (La Division de l’islam), Soukour al Cham (Les Faucons de Syrie), Les Martyrs libres de Syrie, Ahfad al Rassoul (Les petits-fils du prophète) ou encore Ahrar al Cham (Les hommes libres de Syrie).


Source: Le Figaro


Source trouvé : les moutons enragés

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