HYPERLOOP : LE TRAIN A 6 000 km/h




«Hyperloop», un premier pas vers la téléportation

Elon Musk, le milliardaire fondateur de PayPal, SpaceX et Tesla Motors, devrait dévoiler en août son nouveau moyen de transport révolutionnaire baptisé « Hyperloop ». Le système devrait offrir la possibilité de voyager à une vitesse record.

Propulsé comme une balle de fusil. « Hyperloop », le nouveau mode de transport révolutionnaire imaginé par le célèbre businessman et milliardaire Elon Musk, devrait relier Los-Angeles à San-Fransisco en moins de 30 min. Imaginez un tube sous vide, de quelques mètres de diamètre seulement, reliant les deux villes, dans lequel se déplacent des navettes ou des capsules hermétiques suspendues par lévitation magnétique. 


Chacune logeant un nombre limité de personnes, elles sont propulsées dans le tube, aussitôt chargées. Voilà à quoi devrait ressembler le transport du futur, «à mi-chemin entre le Concorde, le canon électrique et le jeu de Air Hockey » selon son créateur. 

Le Concorde pour la vitesse - pouvant aller de 1000 à plus de 6000 km/h -, le canon électrique comme moyen de propulsion et le jeu de société « Air Hockey » pour les conditions de déplacement. On devrait en savoir un peu plus sur cette nouvelle technologie révolutionnaire le 12 août, comme l’a annoncé sur Twitter mi-juillet Elon Musk, qui est aussi fondateur entre autres de PayPal, SpaceX, Tesla Motors et SolarCity (panneaux solaires).

Los-Angeles-San Fransisco en moins de 30 minutes, c’est 551 kilomètres à plus de 1.102 km/heure, soit plus rapide qu’un avion qui parcourt cette même distance en 35 minutes à la vitesse de 885 km/heure. Et ce n’est qu’une première étape pour ce « prototype », puisque Elon Musk envisage déjà des trajets New York-Los Angeles en 45 minutes ou New York-Pékin en 2 heures. L’objectif de ce visionnaire un peu fou, qui envisage aussi de coloniser Mars: créer un véritable « cinquième mode de transport, en plus des bateaux, des avions, des voitures et des trains ».



Au moins 2 fois plus rapide qu’un avion
Quelques informations concernant l’Hyperloop émergent peu à peu. En septembre 2012, Elon Musk présente son projet comme un croisement entre le Concorde et le canon à propulsion électromagnétique. 

Il précise que le système ne nécessite pas de rails et que le tunnel n’est pas vide. « Ce que l’on veut c’est un système où il n’y ait jamais d’accidents, qui soit au moins 2 fois plus rapide qu’un avion, qui soit alimenté par l’énergie solaire, et qui part dès que vous arrivez, donc qu’il n’y ait plus d’attente ni d’horaires précis ». 

Si ces annonces ont mis la technosphère en ébullition, Elon Musk s’est bien gardé de dévoiler tous les détails concernant la technologie derrière l’Hyperloop. Et cette dernière devrait être totalement révolutionnaire.

Plusieurs hypothèses ont été avancées quant à son fonctionnement. La plus probable le décrit comme un «transport par tube pneumatique» fonctionnant par différence de pression. Couramment utilisées pour déplacer des objets, le plus souvent dans les banques, les hypermarchés et certaines grandes administrations, la technologie n’a jamais été appliquée à l’humain. Une telle technologie devrait être assez proche du dispositif développé par la société américaine ET3.



Peu consommateur d’énergie

En revanche, selon Brian Dodson, chercheur en physique qui s’est penché sur le projet, les passagers voyageraient à bord d’une capsule cylindrique à suspension magnétique. Insérée dans un tube d’évacuation de 1,5 m de diamètre, la capsule serait propulsée grâce à un système électromagnétique. De l’air sous haute pression serait inséré entre les parois du tube permettant aux capsules de se déplacer sans aucune friction. Et empêchant tout risque de collision entre elles.

En éliminant les forces de frottement qui ralentissent le véhicule, les conditions de déplacement seraient semblables à celles en orbite. Plus rapide qu’un avion, silencieux, bon marché, sûr, électrique et… écolo. En tant que défenseur de l’environnement, Elon Musk a en effet fait de son Hyperloop un mode de transport peu consommateur d’énergie et autosuffisant. Il a assuré que l’alimentation générale serait produite par des panneaux solaires disposés directement sur la structure.


Concernant les prix, il a également assuré que se déplacer en Hyperloop serait moins cher que prendre le train ou l’avion. Et le projet serait finalement peu coûteux à développer -6 milliards de dollars pour le San Francisco-Los Angeles selon Elon Musk. Plus de dix fois moins cher que la ligne à grande vitesse actuellement en projet en Californie (69 milliards de dollars). Quand le projet verra le jour reste encore un mystère. Rendez-vous le 12 août pour de nouvelles révélations.

Source : Lesechos.fr

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