Pékin lance ses chasseurs après une intrusion d'avions US et japonais dans sa zone de défense aérienne





(©AFP / 29 novembre 2013 14h59)

Le lendemain de son annonce de la fin de l'achat de devise américaine $ (dont tout le monde sait qu'elle ne vaut déjà plus rien), les américains provoquent unilatéralement la Chine en violant son espace aérien.


Les USA (sous influence sioniste) ne cessent pas de vouloir déclencher une guerre mondiale. Il temps que le monde s'émancipe de ces bellicistes qui veulent plonger le monde, dans le chaos dans la continuité du marasme dans lequel ils l'ont déjà mené...



Le survol, par deux bombardiers B 52 américains, d'une zone d'identification aérienne chinoise, décrétée unilatéralement par la Chine, a relancé la course aux communiqués bellicistes entre Pékin, Washington et Tokyo.

« La défense aérienne chinoise pourra abattre tout avion étranger qui pénétrera dans la zone d’identification aérienne chinoise » (ZAI).  L’avertissement est tombé mercredi de la part d’un général de l’armée de l’air chinoise, après le survol mardi de la zone d’identification aérienne chinoise par deux bombardiers B-52 américains. 

La réplique inattendue de Pékin est des plus agressives dans la mesure où elle annonce la possibilité d’une réplique militaire à toute intrusion dans son espace aérien. Les responsables américains ont souligné que cet exercice et la trajectoire du vol étaient prévus de longue date. 

Les avions américains, qui n'embarquaient aucune arme, ont décollé de l'île de Guam dans le Pacifique lundi et sont restés « moins d'une heure » dans la « zone aérienne d'identification » décrétée unilatéralement par Pékin. Une initiative qualifiée « d’incendiaire » par Washington.  

Ce vol a été perçu comme une « intrusion » dans ce nouvel espace aérien chinois annoncé par Pékin le 23 novembre dernier. 
  
La Chine exige désormais que tout appareil s'aventurant dans cette ZAI fournisse au préalable son plan de vol précis, affiche clairement sa nationalité et maintienne des communications radio permettant de « répondre de façon rapide et appropriée aux requêtes d'identification » des autorités chinoises, sous peine d'intervention des forces armées. 

La création de la nouvelle zone a été approuvée par le nouveau leader chinois Xi Jinping en sa qualité de chef des armées chinoises.  

L’objectif de Pékin est d’imposer ses vues en Chine orientale par des opérations ponctuelles relevant de la provocation, pour sortir du statu quo et contraindre le Japon et les Etats-Unis à la négociation.  


TOKYO MENACE DE RÉPLIQUES INATTENDUES

Pour l’instant, les Etats-Unis et le Japon ont refusé de reconnaître cette nouvelle zone d’administration chinoise et ne devraient pas changer de position. Les deux alliés historiques attendent de voir comment se comportera Pékin dans la défense de sa zone aérienne.    

C’est que cet espace comprend une partie de la mer de Chine orientale, des territoires maritimes revendiqués par Taïwan et la Corée du Sud mais  surtout les îles Senkaku (Diaoyu, pour les chinois)  revendiquées par la Chine et le Japon. Cet îlot désert a une importance symbolique et stratégique car il permettrait un accès exclusif à certaines ressources pétrolifères, des sources de minerais et des zones de pêches importantes.   

Des responsables de la défense américaine ont d’ores et déjà annoncé que d'autres exercices militaires auraient lieu dans la région,  au risque que la Chine lance des opérations d’interceptions des avions américains.  

Certains analystes estiment que la Chine pourrait avoir surestimé sa capacité à provoquer les Etats-Unis et le Japon.  

Tokyo est déterminé à soutenir une ligne dure dans ce différend territorial. Le Premier Ministre japonais Shinzo Abe a toujours exclu toute amorce de reculade dans les différends territoriaux qui opposent le Japon et la Chine.  

Le ministre des affaires étrangères japonais a rapidement prévenu que des actions chinoises du même type « pourraient provoquer des événements inattendus ». Une déclaration suffisamment elliptique pour inciter le pouvoir chinois à ne pas aller trop loin dans ses provocations.  

Les États-Unis ont été plus prudents dans leur réponse aux chinois mais il est très clair que Washington considère que Tokyo possède le contrôle administratif de ces îles. La question qui préoccupe les trois parties prenantes à ce conflit territorial est justement de savoir jusqu’où sont capables d’aller les Etats-Unis dans leur opposition à Pékin et leur soutien à Tokyo. L’heure est à la guerre des communiqués.   
  
LA CHINE RAPPELLE A SES ADVERSAIRES QU'ELLE EST UNE SUPERPUISSANCE

Le quotidien chinois Global Times, proche du pouvoir, a averti lundi que « si le Japon envoie des appareils militaires intercepter des chasseurs chinois, les forces armées de Pékin seront contraintes de prendre des mesures défensives d'urgence ».  
  
Sur Weibo, le twitter chinois, des internautes ont tenu à exprimer leur déception face à la réaction prudente de Pékin, appelant l’armée chinoise à « frapper plus vite ». 

Pour mieux préciser ses intentions, le site du  Global Times  affichait à sa une une photo du premier porte-avions chinois dont la première sortie en mer a eu lieu au moment de la montée en tensions en mer de Chine. Le Liaoning, c’est le nom du porte avions, devrait prochainement passer à côté des îles que se disputent les deux pays. Dans son éditorial, le quotidien chinois, dresse un bilan de la première sortie en mer du porte-avions et annonces les ambitions maritimes de Pékin.
  
« La capacité en porte-avions de la Chine se situe encore loin de celle des Etats-Unis. La Chine a été lente dans son développement de porte-avions et doit donc développer ses capacités de combat. Compte tenu de la complexité des scénarios géopolitiques à venir, la Chine doit développer ses capacités en transporteurs de combats et ses capacités nationales de défense.  Pékin a été confronté à plusieurs défis de sécurité avec ses voisins, ce qui est  un phénomène normal pour un pays considéré comme la deuxième puissance mondiale. Un porte-avions est une dimension importante de l'effort de la Chine à consolider sa force de défense nationale, mais pas la totalité. Le Liaoning doit aider le reste du monde à s’adapter progressivement à la montée en puissance de l’Empire du Milieu. Le Liaoning doit aussi être une source de patriotisme pour le public chinois. C’est grâce à ce porte-avions que la Chine sera en mesure de protéger sa sécurité nationale et aider à maintenir la paix et la stabilité dans la région Asie-pacifique ».  

Un éditorial en forme d’appel à la modernisation et au développement des armées chinoises qui précise les intentions dominatrices de Pékin dans la région, mais appelle surtout ses adversaires à ne pas oublier que le pays s'impose peu à peu aussi comme une superpuissance militaire...   

Source : marianne.net

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