ÉNERGIE : Une batterie alimentée par la chaleur corporelle



Bonne nouvelle pour les montres connectées
La société franco-italienne STMicroelectronics a profité du CES pour nous présenter une nouvelle génération de batterie, conçue pour tirer son énergie de la chaleur corporelle. Un accumulateur capable d'alimenter un objet connecté, comme un capteur d'activité ou une smartwatch, sans besoin de recharger. Étonnant.




Oubliez toutes les polémiques concernant l'autonomie risible de la quasi-majorité des objets connectés portables et autres capteurs d'activité divers. C'est sur l'espace de STMicroelectronics au CES de Las Vegas que nous avons rencontré le futur probable de l'énergie pour produits portables. 

Il s'agit en effet d'une batterie tirant son énergie... de la chaleur corporelle. Il suffit donc de porter une montre ou un accessoire en contact avec la peau pour que le corps humain alimente l'objet. Une technologie fondée sur le système de récolte d'énergie TEGWear de la société Perpetua couplé à une batterie EnFilm à couche mince de chez STMicroelectronics. 

Ce couple permet d'alimenter en énergie un bracelet à capteurs d'activité (photo ci-dessus). À l'intérieur, en plus de la fameuse batterie à chaleur corporelle, on trouve une puce mobile ARM Cortex-M3 (STM32L), un accéléromètre à trois axes, des capteurs de pression, d'humidité et de température, un magnétomètre et un module Bluetooth, tous conçus par STMicroelectronics. 

Et si tout cela a déjà l'air extraordinaire, sachez que la technologie thermoélectrique va encore plus loin que cette première batterie puisque Perpetua teste un modèle d'accumulateur grand comme une pièce de 2 centimes d'euro et ultra fin (ci-dessous, à droite). 


Chez STMicroelectronics, on se prend ainsi à imaginer le futur pas si lointain des montres connectées, équipées de micro capteurs et surtout de ces batteries quasi autonomes, ultra plates et pliables, comme son écran tactile.

En résulte une montre connectée, épaisse de seulement 2 ou 3 mm, alimentée par la chaleur de notre corps. Bien entendu, ce n'est pas pour cette année et la montre en question n'est qu'un simple exercice de style, mais au regard des avancements technologiques (puissance, miniaturisation) présentés par STMicroelectronics en matière de capteurs d'activités et de ressources énergétiques, le concept semble parfaitement atteignable d'ici à trois ans. 



C'est en tout cas l'une des (impressionnantes) pistes suivies par la firme franco-italienne dans le développement des objets connectés. Déjà bien présente, grâce à ses capteurs, dans les produits actuels (Nike FuelBand, produits FitBit, Up de JawBone, fourchette connectée HAPIfork, montre Pebble), elle investit et se rapproche de plusieurs centaines d'acteurs de ce marché en pleine expansion. De quoi avoir plus d'un pied dans un secteur qui pèsera bientôt des dizaines de milliards de dollars. 

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