Kiev : le directeur de la télévision frappé dans son bureau


Par La Voix de la Russie | Encore une fois, les événements nous apportent la preuve que le gouvernement provisoire de Kiev n'a rien à voir avec la démocratie et que ce gouvernement provisoire veut la guerre et faire coulant le sang.




"Свобода" приходит на Первый Канал from looo.ch on Vimeo.

BHL, François Hollande, Angela Merkel, Barack Obama soutiennent une bande de tueurs dans des costards de députés. Le parti Svoboda, dont le président a officiellement appelé à « prendre les armes contre les truies de Russes, contre les cochons de Juifs, contre les Allemands et contre les autres dégénérés », montre de nouveau son vrai visage dans le passage à l'acte du député Igor Mirochnitchenko. Une vidéo mise en ligne sur Internet dans la nuit de mardi à mercredi montre des députés ukrainiens membres du parti politique Svoboda en train de frapper et d'intimider Aleksandr Panteleïmonov, le DG par intérim de la Société nationale de télévision de l'Ukraine (NTKU) pour que ce dernier signe sa démission. Les observateurs internationaux et les Ukrainiens sont horrifiés de voir de tels actes.

Le député en charge de liberté d'expression frappe. 

Dans un communiqué du 19 mars, Reporters sans frontières écrit : « Nous condamnons fermement l'agression d’Aleksandr Panteleïmonov, directeur général par intérim de la Compagnie de télévision nationale ukrainienne (NTKU). Dans la soirée du 18 mars 2014, une vingtaine de personnes menées par des députés du parti nationaliste Svoboda ont fait irruption dans son bureau, l’ont insulté et battu, avant de le forcer à signer une lettre de démission ». L'OSCE, pour la liberté des médias, avec sa représentante de l'OSCE Dunja Mijatovic a dénoncé le comportement des députés et membres du parti nationaliste ukrainien Svoboda qui ont usé de la violence pour obliger le directeur de la Société nationale de télévision de l'Ukraine (NTU) à signer sa démission. « Je suis consternée par cette action indigne qui va à l'encontre de toutes les valeurs de la liberté des médias. C'est un acte qui ne peut pas être toléré. C'est un incident particulièrement grave, car certains attaquants ne représentent pas seulement la branche législative du pouvoir, mais sont également membres de la Commission de la Rada (parlement) pour la liberté d'expression et d'information », a expliqué Mme Mijatovic. Le député du Svoboda qui frappe le directeur de la télévision est dans la Commission pour la liberté d'expression ! « Igor Mirochnitchenko en particulier n’a plus sa place au sein de la Commission parlementaire pour la liberté d’expression et d’information », déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de Reporters sans frontières. D'autres députés du même parti, Bogdan Beniouk et Andriy Illenko, accompagnaient Igor Mirochnitchenko. Ils accusaient Aleksandr Panteleïmonov, qui était à la tête de la télévision publique sous le président déchu Viktor Ianoukovitch, d'être un collaborateur de Moscou en lui reprochant la diffusion de la cérémonie officialisant le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie, le 18 mars à Moscou.


Eva Ehrman dénonce le silence. 

Eva Ehrman a travaillé de 1989 à 2006 comme présentatrice du journal télévisé de la ARD et a été licenciée après avoir publié un livre dénonçant la politique familiale en Allemagne. A la fin de sa carrière à la ARD, elle a expliqué qu'elle mettait en cause les informations qu'elle présentait aux téléspectateurs, s’étant rendu compte que son média ne disait pas toute la vérité sur les faits politiques dans le monde. Aujourd'hui collaboratrice à notre rédaction allemande de La Voix de la Russie, elle dénonce le silence sidéral sur les actes violents envers le directeur de la télévision ukrainienne. « Nos médias ne disent pas un mot sur ces violences. Où sont les cris pour défendre la liberté de la presse et de penser ? Où sont les protestations de nos collègues des médias ? C'est pourtant un acte violent dans un Etat de droit qui est l'Ukraine et qui se trouve actuellement sous les feux de l'actualité. Où sont nos responsables politiques qui ont pour habitude de dénoncer de tels agissements dans des micros ? Rien ! », écrit Eva Ehrman. Pour notre collègue allemande, l'instabilité en Ukraine provient des organisations paramilitaires de l'extrême droite. « Ce sont ces mêmes individus qui ont attaqué la télévision. Flanqués de symboles nazis, ils ont durant des semaines manifesté sur la place Maïdan contre le gouvernement ukrainien. L'extrême droite se voit comme le véritable défenseur de la place Maïdan. On a assisté à un putsch. Avec le renvoi du directeur de la télévision ukrainienne, par l'emploi de la violence, nous assistons de nouveau à un acte tragique en direction de la déstabilisation de l'Ukraine et aussi de la Russie. »

Source : la voix de la Russie

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