Indonésie: nouveau cas grave de corruption


La justice indonésienne soupçonne le chef de l’agence gouvernementale chargée des audits d’être impliqué dans une vaste affaire de pots-de-vin pour plusieurs millions de dollars US, dernier scandale en date à toucher un très haut responsable du secteur public.

Selon les enquêteurs, Hadi Poernomo a accepté des pots-de-vin en échange d’exemptions d’impôts accordées à la plus importante des banques privées du pays, ont annoncé les autorités lundi soir, jour du départ à la retraite du haut fonctionnaire.

Avant lui, plusieurs très hauts fonctionnaires ont été mêlés à des affaires de corruption, dont le juge le plus gradé de la cour constitutionnelle et le dirigeant du comité de régulation du secteur de l’énergie.
La commission pour l’éradication de la corruption (KPK) estime que la Bank Central Asia (BCA) a bénéficié d’exemptions d’impôts pour un total de 375 milliards de roupies indonésiennes (32,6 millions USD, 23,6 millions d’euros).

Hadi Poernomo, qui était directeur généraux des services fiscaux de 2002 à 2004, a accordé ces exemptions alors que la banque avait contesté ses feuilles d’imposition depuis 1999.

Mais des contestations identiques, déposées par d’autres établissements, ont toutes été rejetées, a souligné le chef de la commission contre la corruption, Abraham Samad.

Hadi Poernomo « est accusé d’abus de pouvoir en acceptant toutes les demandes d’exemption de la BCA à partir de l’année fiscale de 1999″, a-t-il ajouté.

S’il est reconnu coupable d’abus de pouvoir dans le but de s’enrichir ou d’enrichir des proches, le nouveau retraité, âgé de 67 ans, risque 20 ans de prison.

Il n’a pas été arrêté. Dans les affaires de corruption, les suspects sont d’abord interrogés, avant d’être éventuellement arrêtés et emprisonnés.


Dans son dernier classement, l’ONG Transparency International place l’Indonésie au 114e rang des pays les plus corrompus, sur 177 nations. Plus le rang est faible, plus le pays est jugé corrompu par cette ONG.

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