L'Intelligence Artificielle


CORTANA, SIRI, WATSON, VITAL
Petit tour sur l'intélligence artificielle

Cortana, l'assistant virtuel de Microsoft censé concurrencer Siri d'Apple, s'est en tout cas offert un joli coup de pub en prédisant correctement huit résultats de matchs de la Coupe du monde 2014 sur huit.

L'I.A. (Intelligence Artificielle) va-t'elle gérer nos sociétés ? 


Her - Bande-annonce (VF) par cinematon

Depuis l'invention, il y plus de trois siècles et demi, de la machine à calculer mécanique par Blaise Pascal, en 1648 (la machine arithmétique), l'homme a toujours rêvé d'une machine qui ne serait pas seulement capable de calculer plus vite que le cerveau humain mais qui parviendrait également à raisonner de manière « intelligente », c'est-à-dire à trouver, comme l'homme, des solutions inédites face à des problèmes nouveaux.

Pendant très longtemps, ce rêve resta du domaine de la spéculation et fit les beaux jours de la science-fiction et tous les cinéphiles se souviennent du chef d'œuvre de Stanley Kubrick : « 2001 : Odyssée de l'espace » (sorti en 1968) dans lequel HAL, l'ordinateur contrôlant le vaisseau spatial d'exploration, se mettait à éprouver des émotions humaines et à adopter un étrange comportement… 

En 1950, alors que les premiers ordinateurs sortaient à peine des laboratoires, le génial scientifique anglais Alan Turing imagina, dans la revue Computing machinery and intelligence, un fameux test consistant à confronter un ordinateur et un humain, sans que ce dernier sache s'il avait affaire à une machine ou à un autre être humain. L'idée lumineuse de ce test était que le jour où l'homme ne serait plus capable de savoir, dans une conversation en temps réel non préparée, si son interlocuteur était une machine ou un humain, les ordinateurs pourraient alors être qualifiés « d'intelligents ». 

Il fallut toutefois attendre presque un demi-siècle pour qu'en 1997, après 6 parties, le champion d'échec Garry Kasparov soit battu pour la première fois dans l'histoire de ce jeu, par l'ordinateur Deep Blue conçu par IBM. Cette date marqua une grande avancée dans le domaine de l'intelligence artificielle car le jeu d'échec était considéré depuis des siècles par les scientifiques comme faisant appel à des qualités dépassant largement le simple « calcul » et mobilisant toutes les formes de l'intelligence humaine, ruse, imagination, stratégie notamment. 

Après ce coût d'éclat de l'IA, certains scientifiques affirmèrent que l'ordinateur pouvait, certes, battre tous les joueurs humains aux échecs mais qu'il ne parviendrait jamais à battre l'homme au jeu de Go, un jeu d'une extrême subtilité, dans lequel non seulement la valeur d'une pièce donnée n'est pas fixée à l'avance mais qui présente également un nombre astronomique de combinaisons possibles et dépassera toujours la puissance pure de calcul des superordinateurs. 

Mais en moins de 10 ans, l'utilisation de nouveaux programmes informatiques, issus de la physique statistique, ont permis à l'ordinateur de se hisser du rang de joueur médiocre à celui de très bon joueur et aujourd'hui, personne ne parierait que les joueurs humains seront encore les meilleurs au go dans dix ans… 

Une autre étape symbolique a été franchie il y a quelques semaines, quand Deep Knowledge Venture, une société de gestion qui gère des fonds à hauts risques relatifs aux biotechnologies et les médicaments contre les maladies liées au vieillissement, a pris la décision surprenante de nommer VITAL, un algorithme, membre de son conseil d'administration. 

Ce programme informatique d'intelligence artificielle, développé par Aging Analytics a été conçu pour croiser une multitude de données et les analyser de manière à en extraire des informations susceptibles de prévoir les potentialités de développement des entreprises. 

Ce domaine éminemment stratégique de l'intelligence artificielle est en train d'arriver à maturité et fait à présent l'objet d'une compétition féroce entre les géants de l'informatique et du numérique. IBM vient ainsi de présenter à une centaine de dirigeants d'entreprises suisses il y a quelques jours une nouvelle version de son ordinateur « intelligent » Watson, spécialement conçue pour l'analyse économique, financière et commerciale des marchés. 

On se rappelle que Watson avait réussi l'exploit de battre, en 2011, les meilleurs joueurs américains au jeu « Jeopardy ». Cette machine avait, en effet, réussi au cours d'une finale télévisée mémorable à répondre de manière pertinente à toute une série de questions ambiguës et complexes. 

Watson est qualifié de « supercalculateur cognitif », par IBM et ce système de nouvelle génération n'a pas son pareil pour exploiter de gigantesques bases de données et raisonner par inférence, ce qui lui permet notamment de comprendre remarquablement des subtilités et ambiguïtés du langage humain. Sur le plan électronique et matériel, cette nouvelle version de Watson a également été considérablement améliorée puisque la taille des serveurs nécessaires à son fonctionnement est passée en trois ans de celle d'un réfrigérateur à celle d'une boîte à chaussures… 

Si Watson ne s'est pas encore véritablement implanté en Europe il a déjà su se rendre indispensable dans de multiples domaines d'activité aux États-Unis. Dans le secteur bancaire par exemple, la banque Citigroup utilise à présent Watson pour prescrire à ses clients le meilleur « paquet » de produits financiers personnalisés et parfaitement adaptés à leur situation. Watson peut ainsi prévoir l'évolution des besoins financiers d'un jeune ménage, de manière à lui proposer les meilleures solutions de placement et d'épargne en prévision de l'entrée à l'université de leurs enfants, 20 ans plus tard ! 

Mais Watson risque également de se substituer d'ici quelques années aux innombrables centres d'appels et plates-formes téléphoniques destinés à vendre de nouveaux produits et services ou à assurer le dépannage et le service après-vente des produits technologiques toujours plus nombreux que nous utilisons dans notre vie quotidienne. 

Par exemple, le site Internet de la société « The North Face » spécialisée dans la vente de matériel de sports de montagne, a recours aux services de Watson qui est capable de répondre rapidement et efficacement aux interrogations en langage naturel les plus pointus, du genre « de quel matériel ai-je besoin pour une randonnée d'une semaine dans le sud saharien au mois de décembre ? ». 

De nombreuses entreprises américaines de services commencent également à utiliser Watson pour répondre aux demandes très précises de leurs clients lorsque ceux-ci sont confrontés à un problème particulier avec leurs appareils et terminaux numériques. 

Mais c'est très probablement dans le secteur médical et sanitaire que les ordinateurs « intelligents », comme Watson, vont entraîner à court terme une révolution d'une ampleur au moins comparable à celle de la vaccination, des antibiotiques ou de l'imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire. 

À l'époque de nos parents, les molécules thérapeutiques se comptaient encore par centaines mais à présent elles se comptent par dizaines de milliers et les combinaisons thérapeutiques qui en résultent deviennent proprement inimaginables et ingérables sans le recours à des systèmes d'intelligence artificielle et cela d'autant plus que ces associations médicamenteuses seront demain ajustées en fonction du profil génétique spécifique de chaque patient et modifiées en permanence en fonction des résultats obtenus et de la réponse des malades. 

Cette « explosion combinatoire » touche particulièrement la cancérologie qui dispose pratiquement chaque mois de nouveaux médicaments et doit apprendre à utiliser ceux-ci de la manière la plus efficace possible. IBM a bien compris l'importance de cet enjeu médical et économique et s'est associé depuis plusieurs mois avec le prestigieux centre anticancéreux Memorial Sloan Kettering de New York pour mettre la puissance de déduction de son superordinateurs Watson au service des malades en leur proposant, après examen et analyse d'une gigantesque quantité de données scientifiques et médicales, la meilleure stratégie thérapeutique possible pour combattre leur maladie. 

Confronté à la marche forcée de son rival Google qui dépense des milliards de dollars pour acquérir à tour de bras les sociétés les plus prometteuses dans le domaine de l'intelligence artificielle, IBM vise également son avenir et peut-être sa survie en investissant massivement dans ce domaine à présent incontournable : à la fin de l'année, les effectifs du géant informatique travaillant sur l'IA auront été multipliés par six en un an… 

On comprend mieux ce pari quand on sait que Watson pourrait, selon certains analystes financiers, générer à lui seul 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel d'ici 2018, soit presque la moitié du chiffre d'affaires total d'IBM en 2013. 

L'intelligence artificielle est également en train de s'imposer très rapidement dans le domaine du recrutement et des ressources humaines et la société américaine Knack a conçu et développé des tests sous forme de jeu vidéo interactif qui permettent d'évaluer de manière redoutable les capacités d'adaptation et la polyvalence des recrues potentielles, qu'il s'agisse de simples vendeurs, de gestionnaire de stocks ou de responsables commerciaux. 

Enfin, il y a quelques jours, un programme informatique conçu en Russie et baptisé « Eugene Goostman » est parvenu pour la première fois à l'occasion d'une compétition organisée par l'université britannique de Reading, à tromper plusieurs expérimentateurs humains dans le cadre d'un test de Turing. 

Dans cette épreuve, les participants humains formulaient, comme le prévoyait Turing, des questions à l'aide de l'ordinateur en ignorant si celles-ci étaient traitées par un autre être humain par une machine. À l'issue de ce test d'une durée de cinq minutes, un tiers des interlocuteurs étaient persuadés qu'ils avaient conversé avec un autre humain alors que c'était un ordinateur utilisant ce logiciel étonnant qui leur avait répondu. L'université de Reading a précisé, par la voix du professeur Kevin Warwick, que ce test de Turing était le premier à avoir été organisé sur la base d'un dialogue réellement libre, sans que les questions et sujets abordés aient été connus avant l'expérience. 

Reste à présent à mesurer l'impact, sans doute considérable, que vont avoir d'ici quelques années ces irrésistibles montées en puissance de l'intelligence artificielle sur la croissance économique, l'emploi et plus largement sur le fonctionnement global de nos sociétés. Selon une étude récente du bureau américain de recherches économiques, la demande d'emplois qualifiés, après avoir fortement augmenté au cours du dernier quart du XXe siècle, diminue depuis une quinzaine d'années. Même si les économistes ne sont évidemment pas tous d'accord sur les raisons de ce phénomène, les auteurs de ce rapport sont persuadés que cette évolution est essentiellement liée à l'accélération des ruptures technologiques majeures, notamment dans le domaine de la robotique et des technologies numériques. Pour l'Institut McKinsey, la disparition d'emplois qualifiés pourrait atteindre jusqu'à 140 millions de postes au niveau mondial à l'horizon 2025 … 

Parmi les nombreux secteurs qui risquent de connaître, en seulement quelques années, un bouleversement radical lié à cette évolution technologique, on trouve par exemple le secteur de l'assurance. Comme le souligne Georges-Edouard Dias, chargé d'enseignement à HEC : "Le métier de l'assureur, c'est d'estimer le risque, de lui donner un prix et de le mutualiser. Demain, grâce à l'intelligence artificielle qui pourra exploiter d'immenses gisements de données, le mode d'estimation actuelle deviendra obsolète car on saura mesurer directement un risque précis pour chaque individu". 

Cet irrésistible et fulgurant triomphe de l'intelligence artificielle est d'autant plus ambigu et paradoxal qu'il va en même temps entraîner des gains considérables de productivité et d'efficacité économique, améliorer notre qualité de vie et provoquer une réduction massive et sans doute définitive du nombre d'emplois disponibles au niveau planétaire, y compris dans des domaines hautement qualifiés. 

Dans son dernier et remarquable essai, intitulé « L'innovation destructrice », Luc Ferry, s'appuyant sur les travaux visionnaires de Schumpeter, révèle de manière saisissante la face cachée et obscure du processus d'innovation qui, de simple outil de développement économique, s'est transformé, sans que nous en soyons vraiment conscients, en finalité dans l'ensemble des pays développés. Luc Ferry montre également que l'innovation, de plus en plus rapide, ne se limite plus au domaine scientifique et technique mais touche également les sphères sociales, politiques culturelles et artistiques. 

Il reste que chez l'homme, contrairement à la machine, les nombreuses formes d'intelligence sont inséparables de son imagination, de sa sensibilité et de sa dimension affective et corporelle. Cette singularité humaine peut être considérée comme une faiblesse, si on la compare au mode de fonctionnement d'un système informatique utilisant toutes les ressources de l'intelligence artificielle. Mais cette spécificité de l'intelligence humaine, non réductible au seul calcul, reste sans doute notre meilleur atout pour continuer à découvrir demain et à explorer, loin devant des machines les plus évoluées, de nouveaux chemins insoupçonnés de créativité et de découverte.


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Coupe du monde: Cortana, le Siri de Microsoft, prédit la victoire de l'Allemagne sur la France
Par LEXPRESS.fr, publié le 03/07/2014 à 16:21, mis à jour à 16:28

Avec 8 prédictions justes sur 8, l'assistant vocal mis en place par Microsoft pour concurrencer le Siri d'Apple est en passe d'égaler Paul le Poulpe. Mauvaise nouvelle, Cortana -inspirée de l'Intelligence artificielle du jeu vidéo Halo- voit l'Allemagne gagner contre la France en quart de finale de la Coupe du monde. 

Cortana de Microsoft est l'équivalent de Siri pour Apple. C'est aussi le nom de l'intelligence artificielle dans le jeu vidéo Halo.

Après Paul le Poulpe en 2010, un nouvel oracle invertébré -cette fois numérique- est en passe de se révéler. Cortana, l'assistant virtuel de Microsoft censé concurrencer Siri d'Apple, s'est en tout cas offert un joli coup de pub en prédisant correctement huit résultats de matchs de la Coupe du monde 2014 sur huit.  

Cortana -dont le nom est directement tiré d'un personnage du jeu vidéo Halo- s'est lancé dans le pronostic footballistique au début des huitièmes de finale, rapporte The Verge. Et pour l'instant, c'est un sans-faute. Le programme a prédit la qualification en quarts du Brésil, de la Colombie, dela France et de l'Allemagne, des Pays-Bas, du Costa Rica, de l'Argentine et de la Belgique

De quoi rendre jaloux tous les autres candidats à la succession de feu Paul... Mais par soutien aux autres pronostiqueurs malchanceux -et aussi, confessons-le, par ferveur envers les Bleus- espérons que Cortana se trompe sur ses prochains pronostics. Car, l'algorithme -développé par Bing, le moteur de recherche de Microsoft- prédit la victoire de l'Allemagne sur la France, vendredi soir à 18h (heure française) au stade Maracana de Rio de Janeiro... 

Pour les autres quarts de finale, Cortana a également parié sur la victoire du Brésil face à la Colombie, celle de l'Argentine sur la Belgique et des Pays-Bas sur le Costa Rica, note Mashable. Bref, l'algorithme ne semble pas vraiment prendre de risque -sauf, peut-être, pour le France-Allemagne?!-. 
Performance des joueurs, historique, géographie...
Comme l'explique Clubic.com, les prédictions de Cortana sont loin d'être aussi hasardeuses que celle du Poulpe. Sur un blog dédié, Microsoft explique en effet que Cortana -qui se sert en fait du moteur de recherche Bing- prend en compte de nombreux critères pour donner ses résultats: performances individuelles des joueurs, force et historique des équipes, proximité géographique -pour le Brésil et les équipes Sud-américaines-, type de surface, conditions météorologiques et même les prédictions des parieurs et la 'sagesse de la foule'". Affaire à suivre. 

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Une intelligence artificielle remplacera-t-elle votre meilleur(e) ami(e) ?


Cortana, la nouvelle IA de Microsoft, reprend le physique de l’un des personnages principaux de la série Halo.

Si la réalité n’a pas encore rattrapé la fiction, les créateurs de Siri estiment que dans un futur proche, les relations entre les humains et les intelligences artificielles auront tellement progressé qu’il deviendra sans doute difficile de ne pas s’attacher à ces créatures artificielles qui équiperont la plupart des systèmes informatiques et nous accompagneront tout au long de la journée.

Si vous avez eu l’occasion de visionner Her, de Spike Jonze, vous pouvez sans doute imaginer quelques problèmes auxquels pourraient être confrontés certains individus de notre société d’ici 10 à 20 ans. Toujours plus personnalisées, les intelligences artificielles entretiennent aujourd’hui une relation très particulière avec les utilisateurs de smartphones et de systèmes informatiques. Représentées sous la forme d’assistantes virtuelles, elles sont chargées de répondre à toutes les questions de l’utilisateur et d’anticiper certains de leurs besoins.

Vous les connaissez sans doute sous différents noms comme Siri ou Cortana. Ce que vous ignorez en revanche, c’est que ces intelligences artificielles, aussi simples puissent-elles sembler aujourd’hui, pourraient devenir d’ici quelques années votre meilleure amie, voire plus si affinités…

Car la réalité dépeinte par Spike Jonze dans son film n’est finalement pas très éloignée de la réalité, selon les ingénieurs de Nuance, une firme américaine à qui l’on doit notamment l’assistant virtuel Siri, d’Apple. Dans son film, Spike Jonze dépeint la vie d’un homme esseulé qui fait l’acquisition d’un nouveau système d’exploitation « ultra-personnalisable » pour son ordinateur. Un système qui apprend petit à petit à le connaître, et qui crée sa propre identité. Interprétée par une Scarlett Johansson flamboyante, la voix de l’OS fait preuve d’humour, de tendresse et d’affection, et parvient petit à petit à éclater la coquille de Joaquin Phoenix. Nait alors une relation passionnée entre un homme et un système informatique qui peut voir, entendre, comprendre, imaginer et discuter comme n’importe quel être humain. Pure science-fiction ? Pas vraiment. Si d’après les ingénieurs de Nuance, une I.A. ne sera jamais en mesure d’interagir avec une autre I.A. de manière constructive, la relation de l’être humain avec le software devrait considérablement évoluer au cours des prochaines années.

Un nombre croissant de banques et d’entreprises utilisent l’assistant virtuel Nina de Nuance, qui permet d’accompagner le client à travers différentes étapes et qui peut interagir vocalement avec son interlocuteur. A l’heure actuelle, les assistants virtuels sont principalement utilisés pour récupérer des informations, répondre à des questions, rechercher des infos ou commander vocalement un système informatique, mais en y ajoutant une dose de personnalisation, et en améliorant le système de reconnaissance vocale, il sera probablement possible de créer un jour une assistante virtuelle qui pourra mener une conversation avec son interlocuteur, faire preuve d’humour et engager des conversations.

Nuance ne ménage aucun effort pour transformer des terminaux en véritables assistants doutés de personnalité et d’une interface vocale riche en expressions, qui peuvent être commandés de manière naturelle, presque humaine“, explique Steven Steenhaut, de Nuance. Un futur qui serait aujourd’hui presque à portée si on en croit la firme américaine, qui explique que les relations entre les utilisateurs et les intelligences artificielles devraient beaucoup évoluer au cours des dix prochaines années, et cela, sans même que ceux-ci ne s’en aperçoivent…

Source : http://geeko.lesoir.be

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Apple prépare un réseau neuronal pour doper Siri

Siri, le logiciel de reconnaissance vocale d’Apple est puissant, mais il comporte encore des lacunes à combler. Le robot d’Apple doit en effet encore apprendre les intonations locales et la dictée notamment.
Mais le géant de Cupertino a décidé de corriger toutes les failles de Siri en mettant à sa disposition un puissant réseau neuronal.

Apple s’appuierait présentement sur la technologie de reconnaissance vocale de Nuance (qui a également édité l’App Dragon Dictate) pour propulser son logiciel de reconnaissance vocale. Mais en se dotant d’un réseau neuronal, cela permettrait à Siri de devenir plus puissant avec le temps.

Un réseau de neurones artificiels est un système de calcul qui se base sur un schéma très inspiré des neurones biologiques. Le principal avantage de ce type de système est qu’il s’améliore avec le temps pour être de plus en plus performant.

Microsoft est un pionnier en la matière avec le développement depuis 2009 d’un réseau neuronal pour son logiciel Skype Translate qui sevrait être lancé cette année, et qui offrira de la traduction vocale simultanée.

La firme de Cupertino veut emboîter le pas à Microsoft et serait déjà à pied d’œuvre pour recruter les compétences nécessaire afin de créer un réseau neuronal informatique qui permettra à Siri de progresser au fil du temps et devenir encore plus puissant.


Selon vous, jusqu’où peut-on aller en mettant la technologie du réseau neuronal au service de la reconnaissance vocale ?


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"VITAL"Une intelligence artificielle à la tête d’une entreprise

Comment réagiriez-vous si vous appreniez que votre patron est en fait un robot ? C’est ce que viennent d’apprendre les salariés d’une entreprise basée à Hong Kong, après que le Comité exécutif ait nommé à la tête de Deep Knowledge Ventures, VITAL, une intelligence programmée.

Deep Knowledge Ventures est une société de gestion qui gère des fonds à hauts risques relatifs aux biotechnologies et les médicaments contre les maladies liées au vieillissement. VITAL, l’algorithme qui vient tout juste d’être nommé au conseil d’administration, va aider ce dernier à prendre les bonnes décisions en terme d’investissements dans des entreprises du secteur de la santé.

L’intelligence artificielle VITAL est capable de croiser un tas de données entre elles et d’analyser les chiffres comme aucun humain ne serait capable de le faire dans un laps de temps si court. VITAL élabore ses décisions en analysant les bilans comptables des entreprises potentiellement intéressantes, les test cliniques, la propriété intellectuelle et les précédents investissements de Deep Knowledge Ventures.

Tout comme les cinq autres membres du conseil d’administration, humains, le vote de VITAL comptera comme une voix. Le logiciel VITAL a été développé par une startup britannique qui s’appelle Aging Analytics.

VITAL aurait déjà participé dans deux décisions d’investissement. Bien que ce ne soit pas encore à proprement parler une véritable intelligence artificielle, mais plutôt un logiciel d’analyse, les deux entreprises veulent densifier l’algorithme au fur et à mesure pour le rendre le plus autonome possible dans la prise de décision. Un jour, VITAL pourra se charger de faire la présentation des chiffres comme cette intelligence qui va organiser une conférence ou rédiger les rapports annuels, .


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Watson, le cerveau artificiel d'IBM bientôt sur smartphone

Le programme d'intelligence artificielle Watson d'IBM a ouvert de nombreuses possibilités en termes de langage naturel et d'analyse de données. Déjà disponible sur Internet au travers du cloud, il le sera bientôt également sur smartphones, grâce à un concours ouvert à tous qu'IBM vient d'annoncer.

Watson, le super ordinateur d'IBM rendu célèbre grâce à sa performance au Jeopardy!, le jeu télévisé de culture générale américain, continue à trouver de nouvelles applications. Après avoir été utilisé pour aider à traiter les patients victimes de cancers par l'utilisation de Big Data, avoir pris des cours à l'université, et s'être vu mis à disposition des entreprises sur Internet via le cloud, ce système d'apprentissage artificiel, dont le développement a pris 14 ans, va s'attaquer aux applications mobiles.

A cette fin, IBM vient de lancer un concours pour les développeurs d'applications, le IBM Watson Mobile Developer Challenge, qui a pour but de créer une application unique, tirant partie des capacités de Watson.

Le concours se déroulera en trois parties : les développeurs soumettent une proposition d'application qui est jugée afin de réduire la liste à 25 candidats. Ces finalistes recevront ensuite un accès à l'API de Watson pour créer un prototype de leur application, qui sera évalué pour réduire la liste à cinq finalistes. Ces cinq projets et leurs créateurs seront ensuite confrontés à un jury qui déterminera les trois vainqueurs, qui recevront une aide d'IBM pour développer et publier leur application.

Ci-dessous, un exemple d'utilisation de Watson pour créer de nouvelles recettes culinaires originales, 
qui sont servies dans un camion ambulant aux Etats-Unis :



Source : http://technofuture.canalblog.com

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Un appareillage permet de modifier le cerveau à distance, pour le meilleur comme pour le pire

La course pour décoder le cerveau continue et s’accélère de jour en jour. Un tableau sauvage de nouvelles possibilités s’ouvre dans le domaine du contrôle de l’esprit. Il s’agit à l’avenir de contourner les méthodes indirectes de modification de la perception par les médias ou les médicaments psychotropes. Le principe général est de modifier et contrôler le siège du comportement humain. Ce qui se fait de manière inconsciente par exemple dans le cadre de la publicité. Ceci aboutissant à une véritable reprogrammation du cerveau humain et son « recâblage ». 

C’est dans ce cadre que se situe le Human Brain Project diligenté par l’Europe dans le cadre de Neuropolis à Lausanne. Dans un esprit de concurrence les Etats-Unis ont lancé un projet équivalent intitulé tout simplement Brain (cerveau). Il s’agit en effet de créer un cerveau entièrement artificiel et par là même faire sauter les derniers verrous permettant de comprendre et contrôler les mécanismes encéphaliques. Ces questions fondamentales dans l'ouvrage L’Ultime Transgression (ed. Chiré). 

Une indiscrétion d’un dénonciateur a révélé les projets de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) commandités par le ministère de la défense de la Défense américain dans le cadre de l’Arizona State University. Cet organisme travaille depuis longtemps sur la question de l‘intelligence artificielle et sur les moyens de modifier la mémoire.

Ce qui a été révélé par cette indiscrétion est l’usage des ultrasons pour accéder au cerveau ; mais aussi celui du laser à haute puissance. Les expériences effectuées sur des animaux de laboratoires seraient concluantes. Ceci a été évoqué dans le site futuriste Extreme Tech et dans le magazine correspondant. 
Ce laser ne travaille pas n’importe comment. Il est connecté et dirigé par un robot médical appelé Rosa. Ce dernier est au cerveau ce que le Da Vinci est aux voies urinaires (et à la prostate). Il s’agit simplement de robots très sophistiqués permettant de faire des interventions chirurgicales très précises ; la main de l’homme ne peut les effectuer par elle-même, car trop délicates ou dans des régions du corps difficiles d’accès. Le Da Vinci est d’usage courant dans une ville universitaire comme Amiens. 

L’intérêt initial du couplage de ce robot avec le laser est d’accéder par exemple à une zone du cerveau responsable de l‘épilepsie sans pour autant obtenir des lésions de zones non concernées (liquéfaction, fusion par exemple, brûlures). Autrement dit le robot risque de détruire d’autres parties conjointes du cerveau comme il en est ainsi dans la chirurgie traditionnelle au bistouri. C’est l’écueil que fait franchir le laser à forte puissance. Or apparemment les résultats sont concluants notamment chez des personnes ne répondant pas aux traitements médicaux ; ce qui est le cas dans certaines épilepsies. Ayden Jacob rédacteur en chef de la revue Nuclear Midicine & Radiotherapy considère qu’il s’agit d’une voie nouvelle fantastique dont l’enjeu vaut la peine d’être considéré. 

Tout simplement parce qu’il est possible d’opérer et d’agir sur le cerveau sans ouvrir la boîte crânienne.

Il va de soi que le rayon laser agit à distance de sa source. C’est à ce niveau que se pose une question angoissante. Autrement dit il est possible de modifier la substance cérébrale de loin. Ce peut être pour le meilleur comme pour le pire.

En effet, demain il sera de cette manière possible d’agir sur la mémoire, le psychisme, et modifier le comportement de tout un chacun sans avoir à recourir aux sondes de stimulation implantées en permanence. Celles-ci existent déjà depuis une dizaine d’années ; mais elles nécessitent le passage de fils sous la peau aboutissant à un appareillage complexe de commande et d’alimentation porté par le malade au niveau de la taille.


Ayant un intérêt thérapeutique initial, le laser peut bien transformer les hommes en esclaves.


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Stephen Hawking: 'L'intelligence artificielle peut être la meilleure ou la pire des choses pour l'humanité'



A l’occasion de la sortie du film « Transcendance »,  le célèbre physicien britannique Stephen Hawking a publié une colonne de The Independent. Les découvertes d’Hawking ont été décisives pour la compréhension des trous noirs, de la cosmologie et de la gravité quantique. Il met en garde contre les effets potentiellement dévastateurs pour l’humanité du développement sans contrôle de l’intelligence artificielle qui pourrait rapidement devenir omnipotente :

« Les jalons récemment franchis que sont les voitures autonomes, l’ordinateur qui a gagné au jeu télévisé « Jeopardy ! » et les assistants personnels Siri, Google Now et Cortana, ne sont que les symptômes d’une course à l’informatique alimentée par des investissements sans précédent, et le développement continu fondé par une base théorique de plus en plus mature. Mais ces réalisations feront pâle figure à côté de ce que les décennies prochaines nous apporteront.

Les bénéfices potentiels sont énormes ; tout ce que cette civilisation a à offrir est le produit de l’intelligence humaine ; nous ne pouvons prédire ce que nous pourrons accomplir lorsque cette intelligence sera amplifiée par les outils que l’intelligence artificielle (IA) pourrait fournir, mais l’éradication des guerres, des maladies et de la pauvreté devraient figurer en bonne position dans la liste. Le succès lié à la création de l’IA serait alors l’évènement le plus important de l’histoire humaine.

Malheureusement, il pourrait aussi être le dernier, à moins que nous n’apprenions à éviter les risques. A court terme, les armées du monde envisagent des systèmes d’armes autonomes capables de choisir et d’éliminer leurs cibles ; les Nations Unies et Human Rights Watch ont réclamé un traité pour interdire de telles armes. A moyen terme, ainsi que l’ont souligné Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee dans « The Second Machine Age », l’IA pourrait transformer nos économies pour apporter une grande richesse, mais aussi un grand bouleversement.

Lorsque l’on regarde plus loin, on voit qu’il n’y a pas de limites fondamentales à ce qui peut être réalisé : aucune loi physique n’empêche les particules d’être organisées selon des manières qui leur permettraient de réaliser des calculs encore plus avancés que ceux que réalisent les combinaisons de particules des cerveaux humains. Une transition explosive est possible, bien qu’elle pourrait se dérouler de façon différente que celle qui est décrite dans le film [Transcendance, ndlr] : comme Irving Good l’a compris en 1965, des machines avec une intelligence surhumaine pourraient améliorer de façon itérative leur création encore et toujours plus, déclenchant ce que Vernor Vinge a nommé une  "singularité"». (…)
« On peut imaginer que cette technologie pourrait déjouer les marchés financiers, surpasser les chercheurs humains en matière d’inventions, manipuler les dirigeants humains, et développer des armes que nous ne pouvons même pas comprendre. Alors que l’impact à court terme de l’IA dépend de qui la contrôle, son impact à long terme dépend de notre capacité à la contrôler.

Vous croyez que les experts, confrontés aux possibilités de bénéfices et de risques incalculables pour l’avenir, font tout ce qu’ils peuvent pour s’assurer du meilleur résultat possible ? Faux. Si une civilisation extra-terrestre nous envoyait un message disant « Nous arriverons dans quelques décennies », pensez-vous que nous répondrions « OK,  appelez-nous quand vous arriverez, nous allumerons la piste d’atterrissage ». Probablement pas, mais c’est plus ou moins ce qui se passe avec l’IA. Bien que nous soyons confrontés à ce qui puisse être potentiellement le pire ou le meilleur de l’histoire humaine, très peu de recherches sérieuses sont consacrées à ces problèmes, hormis celles menées par quelques organisations à but non lucratif ». (…)

« Chacun de nous devrait se demander ce que nous pouvons faire dès à présent pour améliorer les chances d’en retirer des bénéfices en évitant les risques ».

Source : http://www.express.be

Commentaires

  1. Bravo pour cet article bientôt peut être mon répondeur me signalera d'une manière sympa que j'ai des nouveaux messages et me rappellera mes rendez vous du jour!

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