Les Anciens maîtrisèrent-ils la gravitation ?




La plus puissante force connue est l'energie enfermée dans l’atome. La force électromagnétique est cent fois plus faible que l’énergie nucléaire. Mais la force de gravité est des quadrillions de fois plus faible que l’électricité ou le magnétisme.

Paradoxalement, la plus faible des forces est la plus difficile à dominer car nous en savons peu de chose. La gravité occupe, en physique, une place à part. Il est extraordinaire que les découvertes faites dans le monde de l’atome n’aient pas éclairci son mystère mais qu’elles aient, au contraire, ajouté de nouveaux problèmes au problème initial.

Si nous pouvions prémunir les objets contre la gravitation, ils n’auraient plus de poids, mais jusqu’ici, la tentative est restée infructueuse. La vie serait totalement transformée le jour où nous serions maîtres de cette faible force. Voitures, trains, navires, avions, rendus superflus, deviendraient pièces de musée.

L’herbe envahirait les chemins et les routes. Les maisons pourraient flotter dans l’air et les hommes voler comme les oiseaux. Cependant cette époque insensée paraît encore fort loin de nous, bien que des recherches sur l’antigravitation soient activement conduites dans quelques pays, et le mystère reste entier.

Le principal aspect dont nous ayons connaissance est que la gravitation varie avec la masse. L’obscur compagnon de la brillante étoile Sirius est composé d’une matière si dense qu’une tasse emplie de sa substance pèserait douze tonnes. Mais ce poids est aussi léger que celui d’une plume si on le compare à une tasse pleine de la matière qui compose certaines petites étoiles de Cassiopée, qui pèserait, à cette échelle hypothétique, plus de cinq millions de tonnes.

Les spéculations sur la nature de la gravité et sur les possibilités de la vaincre sont loin d’être vaines. Elles revêtent une importance capitale en astronautique et en aviation.

Des rochers en l'air


Quelques-uns des récits les plus incroyables de l’Antiquité se rapportent à la lévitation ou pouvoir de neutraliser la gravité. François Lenormant écrit dans la Magie chaldéenne qu’au moyen de sons qu’ils proféraient, les prêtres d'On étaient capables d’élever dans l’air des blocs de roche que mille hommes n’auraient pu soulever. [1]

Est-ce par ce procédé que Baalbek fut érigé ? La gigantesque dalle laissée dans la carrière au pied de la terrasse du temple par les Titans qui le bâtirent, mesure 21 mètres de long, 4,80 m de large et 4,20 m d’épaisseur. Quarante mille ouvriers carriers durent être nécessaires pour mouvoir cette masse énorme. Mais encore eût-il fallu qu’une telle multitude ait accès, en même temps, autour de la dalle pour la soulever ! Quoi qu’il en soit, même dans une ère de technologie aussi brillante que la nôtre, aucune grue au monde ne pourrait aujourd’hui enlever ce monolithe de la carrière où les touristes vont le contempler.

Certains contes, de source arabe, décrivent la manière dont les Pyramides d’Egypte furent édifiées. Al-Masudi chroniqueur arabe du Xe siecle, prétend que les blocs, enveloppés de papyrus, étaient frappés d’une baguette par un prêtre. Ainsi devenaient-ils totalement dépourvus de poids et pouvait-on les déplacer jusqu’à cinquante mètres dans l’air. Le hiérophante répétait alors son geste jusqu’à ce que la pierre eût atteint l’emplacement qui lui était destiné. Cela expliquerait l’absence d’éclats sur les arêtes des blocs — le jointoiement des pierres, est d’une si grande précision qu’il est impossible d’insérer entre elles une simple feuille de papier.


Bien que la Grande Pyramide ne soit plus l’édifice le plus haut du monde, elle reste la plus importante construction mégalithique de la terre.

Les tablettes babyloniennes assurent aussi que le son peut soulever les pierres. La Bible parle de Jéricho et des ondes sonores qui firent tomber ses murs. Les textes coptes mentionnent le procédé qui consistait, pour bâtir les Pyramides, à élever les blocs par des chants. Toutefois, au niveau actuel de nos connaissances, nous ne pouvons établir aucune relation entre le son et la disparition de la pesanteur.

Lucien (IIe siècle) atteste la réalité d’exemples d’antigravitation dans l’Histoire ancienne. Au temple d’Apollon, à Hiérapolis, en Syrie, le poète fut, lui-même, le témoin d’un prodige : « Le dieu », écrit-il, « laissa les prêtres sur le sol et s’envola. » [2]

Les secrets de la lévitation dans l'Antiquité

La biographie de l'alchimiste chinois Liu An, dans le Shenxian zhuan (IVe siècle) contient un cas anecdotique de lévitation. Lorsque Liu An eut avalé un certain élixir taoïste, il devint aéroporté, mais ayant oublié dans la cour de la ferme le récipient qui contenait le reste de la liqueur merveilleuse, chiens et volailles ne tardèrent pas à venir laper et boire ce qui restait de l’élixir. Le récit historique constate : « que les animaux à leur tour s’élevèrent dans l’air et qu’ainsi on entendit les coqs chanter dans le ciel et l’aboiement des chiens retentit dans les nuages ». Ne considérons pas comme une simple anecdote ce rapport historique chinois ; nombre de récits fantastiques, nés en Orient, sont devenus des réalités scientifiques. Ne voyageons-nous pas sur des tapis enchantés et les écrans de nos télévisions ne sont-ils pas la réplique moderne des miroirs magiques d’autrefois ?

Un conte bouddhiste Jataka parle d’une gemme magique capable d’élever un homme dans l’air s’il met la pierre dans sa bouche.

Le phénomène d’apesanteur n’a plus rien de miraculeux pour nous qui sommes accoutumés, maintenant, à voir les astronautes le subir dans l’espace. Une explication scientifique doit exister pour éclaircir le fait que, dans le passé, certains êtres humains ou certains objets ont été immunisés contre la force de gravité.


Un chercheur scientifique moderne eût été qualifié de magicien dans l’Antiquité. A l’inverse, les magiciens d’hier furent souvent des scientifiques ; Simon le Mage, philosophe gnostique du Ier siècle, était de ceux-là. Ce penseur juif disait que « le feu était la cause première des manifestations du monde et qu’il avait un double caractère » ; définition simplifiée de la structure atomique de la matière et de sa polarité. La « science magique » de Simon lui permettait d’accomplir des miracles. Ses biographes et critiques, qui sont parmi les premiers Pères de l’Eglise, décrivent comment le feu descendait du ciel sur les objets préalablement désignés par le mage.

Il existe un récit qui décrit Simon s’adressant à des milliers d’auditeurs à Rome et leur exposant sa philosophie de la gnose, ou connaissance des mystères religieux. La tradition veut que « les esprits aériens » aient aidé l’orateur à s’élever très haut dans les airs devant cette foule car Simon était « un homme très versé dans les arts magiques ». Bien que les historiens chrétiens n’eussent pas connu de façon certaine la source des pouvoirs de Simon, le don de lévitation lui fut cependant reconnu. Le mage était également réputé pour avoir fait perdre leur poids à des statues et les avoir fait planer.
Jamblique, philosophe néo-platonicien du IVe siècle, était également réputé pour avoir flotté à cinq mètres du sol - lire ici sur Gallica, Eunapius « Vies des philosophes et des sophistes », chapitre IV, p. 30.

A travers les siècles, l’Histoire atteste la réalité de la lévitation. Dans son livre sur le développement de la science aéronautique, Jules Duhem rapporte une chronique du père Francisco Alvares, secrétaire de l’ambassade portugaise en Ethiopie au début du XVIe siècle. En 1515, le père Alvares rédigea un rapport sur un monastère situé dans la montagne de Bidjan. Dans la chapelle, du côté de l'epître, une baguette dorée, longue de quatre pieds, flottait en l’air depuis des siècles. Cette merveille attirait de nombreux pèlerins au monastère, et le père Alvarez se déclare certain de l’authenticité du phénomène que personne ne put expliquer. [3]


Près de deux siècles plus tard, le docteur Charles-Jacques Poncet, un chirurgien français résidant au Caire qui visita souvent l’Ethiopie, contempla le même bâton flottant à la place précédemment indiquée par le père Alvares, et cela au cours de trois voyages consécutifs en 1698, 1699 et 1700. Dans ses Lettres (1717) le docteur Poncet avoue qu’à première vue il soupçonna quelque habile supercherie et demanda au père abbé l’autorisation de vérifier le phénomène. Le moine acquiesçant à ce désir, Poncet passa la main dessous, dessus et autour de la baguette. Il écrivit qu’il « resta muet d’étonnement car il n’avait pu voir aucune cause naturelle à ce prodige ». [4] En 1863, l’explorateur français Guillaume Lejean, visitant le monastère de Bidjan, vit encore, à plusieurs reprises, l'étonnant bâton doré. [5]

L’Eglise catholique a recensé près de deux cents saints réputés pour avoir vaincu la force de gravité. Si quelque scientiste rejette ce témoignage à cause de sa source religieuse.

Socrate le Scolastique rapporte le cas d’une mystérieuse femme en Espagne (d’après les sources de Rufin d'Aquilée), qui réussit un exploit remarquable d’antigravitation. Le roi et la reine d’Espagne faisaient bâtir une église et l’une des colonnes de l’édifice était si lourde qu’elle ne pouvait être mise en place. L’histoire dit que cette femme alla sur le chantier à minuit et se mit en prière pour implorer l’aide de Dieu. Soudain, le pilier s’éleva dans l’air et y plana jusqu’au matin. Les ouvriers, surpris (on le serait à moins !) n’eurent aucune peine à manœuvrer cette colonne sans poids pour la sceller sur son socle où elle reprit son poids normal. [6]

En Italie, au mont Cassin, existe une grande et lourde pierre qui fut, d’après la tradition, soulevée par saint Benoît (480-547) par neutralisation de la gravité. Le bloc, destiné au mur du monastère que l’on construisait à l’époque, résistait aux efforts des maçons qui ne parvenaient pas à le mouvoir. Saint Benoît fit le signe de la croix sur la pierre et alors que les sept hommes qui n’avaient pu exécuter le travail le contemplaient effarement, le saint, à lui seul, souleva le bloc sans la moindre peine. [7]


Le roi Ferdinand Ier était l’hôte de saint François de Paule (1416-1507), à Naples, lorsque, par une porte entrouverte, il aperçut le moine en méditation, flottant au-dessus du sol de sa cellule. [8]
Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) s’élevait fréquemment dans l’air et parfois inopportunément lorsque le phénomène se produisait au cours de la visite d’une abbesse ou d’un évêque et que, sous leurs yeux, la grande mystique montait tout à coup jusqu’au plafond.

Pour venir en aide à dix hommes qui s’efforçaient en vain d’ériger une croix de onze mètres, saint Joseph de Copertino (1603-1663) fit un vol de soixante mètres, saisit l’emblème dans ses bras et le mit en place. En 1645, en présence de l’ambassadeur d’Espagne au Vatican, il s’éleva par-dessus la tête des assistants et se mit à flotter dans l’église jusqu’au pied d’une statue. L’ambassadeur, sa femme et toutes les personnes présentes furent fascinés par ce spectacle.

Des cas d’antigravitations « contemporains »

Les Anglais résidant en Inde ont fait de nombreuses descriptions de yogis qu’ils avaient vus assis en l’air ou sur l’eau dans la posture de Bouddha. Ils répugnèrent souvent à décrire ces phénomènes dans la presse britannique de peur d’être tournés en ridicule par leurs compatriotes.

Un compte rendu de 1951 d’un cas de lévitation au Népal concerne le jeune serviteur indigène d’un conseiller du Gouvernement, E. A. Smythies. Il mérite d’être cité : « La tête et le corps du garçon étaient secoués et tremblants », dit le narrateur, « son visage était baigné de sueur et il émettait les bruits les plus extraordinaires. Il me parut visiblement inconscient de ce qu’il faisait et de notre présence, alors qu’à huit ou dix pieds de la scène, assez effrayés, mes serviteurs et moi-même nous l’observions par une porte ouverte. L’état où il se trouvait dura dix à quinze minutes et, soudain (les jambes croisées et les mains jointes) il s’éleva de deux pieds dans l’air l’espace d’une seconde, pour retomber lourdement sur le sol. Le phénomène se produisit deux fois, exactement de la même façon, mais cette seconde fois, les mains et les jambes étaient séparées. » L’épisode n' etait nullement prémédité et Mr. Smythies fut surpris d’avoir été le témoin d’un cas de réversibilité de la force de gravité. [9]

D’après le Surya Siddhanta, vieux de 2 000 ans, les Siddhas, adeptes de hautes sciences, pouvaient à volonté devenir extrêmement lourds ou légers comme des plumes. La gravité, considérée comme une force et non une constante, est un ancien concept en lui-même assez remarquable car il n’y avait rien dans ce que nous savons des expériences physiques des brahmanes qui indique la possibilité, pour les objets, de devenir pesants ou légers.

Dans une lettre du 14 juillet 1871, Lord Lindsay raconte l’étrange expérience qu’il eut avec Daniel Dunglas Home :« J’étais assis, dit-il, avec Mr. Home, Lord Adare et l’un de ses cousins. Au cours de notre entretien, Mr. Home fut saisi de transe et, dans cet état, entraîné au dehors par la fenêtre ouverte. Nous vîmes Home flotter dans l’air. Il resta quelques minutes dans cette position puis revint en glissant dans la pièce, les pieds en avant et se rassit près de nous. » La fenêtre mentionnée par Lord Lindsay était à vingt-trois mètres du sol !


Un physicien anglais réputé, Sir William Crookes, assista également aux performances de lévitation de Home. « A trois occasions différentes », écrivit-il en 1874, « je l’ai vu quitter le sol de la pièce. Une fois assis dans un fauteuil, une fois agenouillé sur une chaise, une autre fois debout. »
Upton Sinclair, l’écrivain américain socialiste, peut difficilement être taxé de crédulité et, dans les années 20, il fut témoin d’une lévitation sous son propre toit. En présence d’amis écrivains et hommes de science, un homme au pouvoir étrange fit planer à 2,50 m au-dessus du romancier une table pesant 15 kg. « Je répugnais à publier ce que j’avais vu et répugnais aussi à ne pas l’écrire », dit-il, se rendant compte de l’intérêt scientifique de l’expérience. [10]

Le témoignage d'Alexandra David-Neel



La fameuse exploratrice Alexandra David-Neel, qui mourut en 1969 âgée de 101 ans, a raconté des cas étranges de lévitation qu’elle put voir au Tibet où elle vécut quatorze ans. Dans son livre "Mystiques et les magiciens du Tibet", elle écrit : « Me gardant de toute exagération, je suis convaincue, partant de mes expériences limitées et de ce qui me fut rapporté par des lamas dignes de foi, que l’on peut atteindre un état dans lequel on ne sent plus le poids de son corps. »

L’exploratrice française eut la bonne fortune de voir un lama somnambule ou « loung-gom-pa ». Ces personnages peuvent atteindre une incroyable légèreté et après un long entraînement, glisser dans l’air comme des planeurs. Le lama qu’elle vit au cours de son voyage dans le Tibet du Nord sautait avec « l’élasticité d’une balle et rebondissait chaque fois que ses pieds touchaient le sol ». En lisant ces mots, qui ne penserait à la « marche du kangourou » sur la Lune, composée par Armstrong !
Les Tibétains prièrent Mme David-Neel de ne pas aborder ni interpeller le lama car le choc produit par son intervention pourrait causer sa mort. Comme il passait au-dessus d’eux, dans un vol ondoyant, à une vitesse extraordinaire, l’exploratrice et ses compagnons décidèrent de le suivre à cheval. En dépit de ce mode de transport plus rapide que la marche à pied, ils ne purent rejoindre le lama somnambule ! Dans son état de transe le « loung-gom-pa » est, dit-on, tout à fait conscient des accidents de terrain qu’il survole, tel un somnambule qui sort par une fenêtre et marche sur les toits.
Quelques informations très significatives furent communiquées à Alexandra David-Neel. Le matin, le soir la nuit sont plus favorables aux évolutions somnambuliques que le milieu du jour ou l’après-midi. Il doit donc exister une corrélation entre la position du soleil et la force de gravité.

La faculté de lévitation est augmentée par un rythme respiratoire profond, accompagné d’une concentration mentale. Après de longues années d’entraînement, écrit Mme David-Neel, les pieds du lama ne touchent plus terre et il devient tout naturellement aéroporté pour glisser dans l’air à une grande vitesse. L’exploratrice ajoute, et cela est assez amusant, que certains lamas portent de lourdes chaînes, créant ainsi une pesanteur artificielle qui leur évite d’être entraînés dans l’espace contre leur gré !

Les observations de cette orientaliste devraient être étudiées pour saisir les approches asiatiques de la conquête de la gravitation qui fut abordée en Extrême-Orient depuis de longs siècles.
Pendant des milliers d’années, les hommes ont subi la loi rigoureuse de la pesanteur. Peut-être pourrions-nous découvrir, chez les Anciens, le fil conducteur qui nous manque encore pour parvenir à l’antigravitation dont la maîtrise serait si utile en astronautique et en aviation.

Notes :
Bibliographie :
  • Andrew P. Tomas, We are not the first - riddles of ancient science. G.P. Putnam's, 1971.
  • Encyclopedie des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique, tome 1, Joachim Bouflet, Jardin des livres, 2001.   
  • Science and Civilisation in China, Joseph Needham, 1954.
  •  Histoire des idées aéronautiques avant Montgolfier, Jules Duhem Nouvelles Editions Latines, 1943.
Tables des illustrations :
  • 1) Laputa, l'île volante imaginaire, illustration japonaise.
  • 2) Le temple de Baalbek au Liban
  • 3) La pyramide de Khéphren et le Sphinx en 1865.
  • 4) La chute de Simon le magicien, estampe de Jacques Callot, 1609.
  • 5) Page de faux-titre du "Verdadeira informação das Terras do Preste João das Índias",de Francisco Alvares, Coimbra, 1540. C'est dans la version latine, parue en 1533, qu'on trouve la plus anciennes mention imprimée du « bâton flottant ».
  • 6) Saint François de Paule
  • 7) L'une des lévitations de Daniel Dunglas Home, représentée artistiquement par cette lithographie dans l'ouvrage de Louis Figuier, Les Mystères de la science, 1887.
  • 8) Alexandra David-Neel

Commentaires

  1. Anonyme24.6.15

    Il y a un certains temps, j'ai comtempler en rêve une telle cité flottante au dessus d'une ville, à la différence prêt que d'énormes cristaux de couleurs différentes dépassaient au travers de la roche du dessous de l'édifice.. Alterik

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