Piratage de fonctionnaires aux Etats-Unis : 21,5 millions de personnes touchées


Toute personne ayant été soumise à une vérification de ses antécédents à partir de l'an 2000 a «très probablement» été touchée par ce piratage, souligne l'Office of Personnel Management (OPM) dans un communiqué.

Des pirates qui se sont introduits dans une base de données de fonctionnaires américains ont dérobé les informations d'environ 21,5 millions de personnes, y compris des épouses ou des enfants d'employés, a annoncé jeudi le gouvernement.

 Parmi les personnes affectées, 19,7 millions sont des employés qui avaient subi une vérification de leurs antécédents pour accéder à un poste dans l'administration. Leurs éventuels antécédents judiciaires, mais également des informations sur leur état de santé, leurs finances ou leur famille font partie des éléments piratés.

Le gouvernement américain précise qu'il s'agit d'un incident «distinct mais lié» à celui, révélé début juin, touchant les données de quatre millions d'employés fédéraux. Plusieurs médias américains avaient alors montré la Chine du doigt, Pékin dénonçant de son côté des allégations «irresponsables et sans fondement».

L'enquête sur l'attribution de l'attaque est en cours

Selon Michael Daniel, coordinateur pour la cybersécurité au sein du Conseil de sécurité nationale (NSC), «l'enquête sur l'attribution de cette attaque est en cours». «Nous ne souhaitons pas nous exprimer sur ce point (...) mais le fait que nous ne donnions aucune information publiquement ne veut pas dire que nous ne prenons pas des mesures», a-t-il expliqué lors d'une conférence téléphonique. Andy Ozment, haut responsable responsable au sein du ministère de la Sécurité intérieure, a cependant précisé que les attaques venaient «du même acteur qui évolue entre différents réseaux».

Katherine Archuleta, directrice de l'Office of Personnel Management (OPM), a précisé que 3,6 millions de personnes étaient concernées par les deux incidents, le nombre total de personnes affectées s'élevant donc à 22,1 millions.

Toute personne ayant été soumise à une vérification de ses antécédents à partir de l'an 2000 a «très probablement» été touchée par ce piratage, souligne l'OPM. L'agence gouvernementale ajoute cependant qu'elle ne dispose «d'aucune information à ce stade» permettant d'affirmer que ces informations ont été disséminées ou utilisées à des fins frauduleuses.


Le piratage informatique envenime depuis longtemps les relations diplomatiques entre Washington et Pékin.Fin juin, lors d'une rencontre à Washington avec de hauts responsables chinois, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est dit «profondément préoccupé par les questions de cyber-sécurité», évoquant en particulier des «dommages causés aux entreprises américaines».

Commentaires

  1. Anonyme13.7.15

    http://sylvain-baron.blogspot.fr/2015/07/derniers-preparatifs-du-siege-de-paris.html?showComment=1436765490735

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