Un boulanger bio gagne sa vie en travaillant deux jours par semaine


Qu’est-ce que la liberté ? Le travail nous rend-il libre ? Vastes débats dans lesquels on peut facilement s’égarer. Daniel, un boulanger bio passionné par le pain depuis son enfance, répond à ces questions de la façon la plus simple qui soit : pour se libérer, il a fait le choix de travailler moins afin d’avoir plus de temps libre à consacrer à ses passions.

Daniel Un boulanger bio qui gagne sa vie en travaillant deux jours par semaine by alalumieredunouveaumonde

“J'ai connu le goulag de la boulange”

Daniel l’avoue ouvertement, ce qu’il recherche dans la vie, c’est la liberté : “un métier n’est pas là pour vous emprisonner, mais pour vous rendre libre”. Ce boulanger aime son métier, mais s’épanouit également dans d’autres domaines comme le jardinage ou la musique. Ce qu’il recherche avant tout, c’est un minimum de temps de repos pour pouvoir vivre libre.

Il fait la comparaison entre sa vie actuelle et ses débuts en tant qu’ouvrier boulanger. Jadis, il travaillait trop, n’avait pas de passion, ne voyait pas la lumière du jour, faisait des baguettes à la chaîne. Une existence dépourvue de sens à laquelle il fallait redonner vie. “J'ai connu le goulag de la boulange” dit-il.

Transition vers la liberté

C’est à 24 ans qu’il arrête tout pour entamer sa transition. Après plusieurs années de réflexion, Daniel lance son affaire et se met à travailler moins. Afin de réduire énormément son temps de travail, il dit adieu à la caisse en mettant ses pains précommandés en libre-service. "L'avantage du système, c'est que personne n'est prisonnier de l'autre. Les gens peuvent venir quand ils veulent, même la nuit, même le lendemain, et moi, je peux être là ou pas là." Une solution simple et audacieuse qui ne lui à jamais fait défaut. Il réinvente complètement la boulangerie de village.

Aujourd’hui, Daniel vit à Quily en Bretagne et travaille deux jours par semaine. Il est fier de fabriquer du pain bio à l'eau de pluie et au levain naturel. Il s’explique “mon pain n’est pas affiché biologique, il l’est automatiquement. Je n’aime pas la certification, car je travaille sur la confiance. C’est ceux qui font du non bio qui devraient être affichés non biologique”.


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