Salariés roumains : le PS fait marche arrière pour son université d'été à la Rochelle


C'est une information révélée par France Bleu La Rochelle ce jeudi. Des travailleurs détachés venus de Roumanie avaient été employés par le Parti socialiste pour son université d'été cette année. Ils sont moins chers que des salariés français. Suite à ces révélations, le Parti socialiste a finalement exigé la rupture du contrat.

Une partie de l'organisation de l'université d'été du PS à La Rochelle a été cette année sous-traitée à une entreprise roumaine. Dix salariés roumains avaient été employés depuis mercredi et jusqu'à lundi pour la mise en place du mobilier et le nettoyage. Mais jeudi, suite à la révélation de cette information par France Bleu La Rochelle, le parti a fait marche arrière et demandé la rupture du contrat.

Rien d'illégal

La situation est tout à fait légale, mais le sujet gênant sur le principe : un parti politique peut-il employer indirectement des salariés détachés alors que le taux de chômage en France reste élevé ?
En 2013 les salariés détachés représentaient l'équivalent de 32 000 temps plein en France. Entre 2012 et 2013 leur nombre a augmenté de 12%. En 2013, 6.010 salariés détachés ont été employés en Poitou-Charentes. On les retrouve principalement dans trois secteurs : le BTP, l'emploi temporaire, et l'hôtellerie restauration.

Ils sont chargés d'installer le mobilier puis de le renvoyer, d'assurer le nettoyage. Pas sûr que le PS ait été tenu au courant : le parti a signé un contrat avec une entreprise française GL Events, basée a Lyon. Cette dernière a sous-traité à une entreprise roumaine Trepte events.

Les salariés roumains ont bien été déclarés, comme le prévoit la loi en tant que salariés détachés : leur salaires et leurs conditions de travail sont identiques à celles des Français. Mais pas leurs cotisations sociales qui sont celles de leur pays d'origine, la Roumanie.

Marche arrière du PS

Ces dix roumains coûtent donc moins cher que dix travailleurs français. Dans un premier temps, le PS a affirmé que la nationalité des salariés ne saurait constituer un élément de polémique, dès lors que l'entreprise est immatriculée en France, et que la loi est respectée. Mais suite à la divulgation de cette information jeudi, les cadres du parti ont finalement décidé d'exiger la rupture de ce contrat, comme expliqué dans le communiqué ci-dessous.


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