La France lance un vaste plan de privatisations



En cédant près de 5% du capital du groupe énergétique Engie, l'Etat français a engagé cette semaine un grand programme de cessions de participations publiques, qui doit permettre de récupérer 10 milliards d'euros pour financer un fonds destiné à l'innovation.


Le gouvernement compte vendre une partie des actions qu'il détient dans les grandes entreprises françaises, afin d'alimenter ce fonds promis par le président Emmanuel Macron pendant la campagne électorale.

Ces cessions permettront "au contribuable de savoir que son argent est placé pour le futur et non pas pour le passé", assurait fin août le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, sans précision sur les groupes concernés.

C'est le groupe Engie (ex-GDF Suez) qui a ouvert le bal mardi. Selon l'Agence des participations de l'Etat (APE), chargée de gérer le portefeuille public, 4,5% du capital du groupe énergétique a été cédé pour 1,53 milliard d'euros.

Après cette opération, l'Etat reste l'actionnaire de référence du groupe avec 24,1% du capital d'Engie et 27,6% des droits de vote.

Renault, Orange et la Française des jeux

Concernant les prochaines opérations, plusieurs noms de groupes reviennent avec insistance, comme le constructeur automobile Renault ou bien le numéro un français des télécoms Orange. Aéroports de Paris (ADP) pourrait aussi être ciblé, tout comme la Française des jeux (FDJ, loterie et paris sportifs), dont l'Etat possède 72%.

"Les cessions seront réalisées en fonction des conditions de marché" et "en tenant compte de l'intérêt de l'Etat et des entreprises concernées", prévient l'APE qui est présente au capital de 81 entreprises, et dont les participations pèsent actuellement près de 100 milliards d'euros.

La France veut protéger ses fleurons des groupes "prédateurs"

Pour l'Etat, l'enjeu principal consiste à trouver un point d'équilibre entre opérations rémunératrices et préservation de ses intérêts stratégiques, pour éviter de fragiliser certains de ses fleurons en les mettant à la merci de groupes considérés comme des "prédateurs".

Les contours du fonds de 10 milliards d'euros restent encore flous. D'après l'entourage du ministre de l'Economie, sa mise en place devrait se faire "dans le mois", le temps de régler plusieurs points juridiques.

Source :http://www.7sur7.be/

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