Budget de l'UE: des "coupes impressionnantes" à venir après le Brexit


Le budget de l'UE après le départ du Royaume-Uni nécessitera des "coupes impressionnantes" dans certains programmes, a prévenu lundi la Commission européenne, qui s'apprête par ailleurs à réclamer plus d'argent aux pays membres de l'Union pour combler les pertes attendues.

"Il faudra certainement faire certains sacrifices. Il va falloir faire des coupes dans certains grands programmes, et des coupes impressionnantes", a averti le commissaire au Budget, Günther Oettinger, lors d'une "conférence de haut niveau" organisée par un think tank à Bruxelles. Ce débat a donné le coup d'envoi des discussions sur le prochain "cadre financier pluriannuel" de l'Union, alors que le cadre actuel court jusqu'en 2020. La Commission doit mettre sur la table ses propositions concrètes au mois de mai et se donne un an pour trouver un accord au sein de l'UE.

Le cadre financier pluriannuel fixe les grandes priorités politiques ainsi que des plafonds de dépenses à respecter chaque année. L'enveloppe maximale a ainsi été fixée à un peu plus de 963 milliards d'euros pour la période 2014-2020. La fin de cette période approche et l'UE est confrontée au départ prévu du Royaume-Uni, contributeur net au budget européen, soit une "perte de 12 à 13 milliards d'euros par an", a rappelé lundi M. Oettinger. "Notre proposition provisoire est de réaliser des économies à concurrence de 50% dans les perspectives actuelles et d'ajouter à concurrence de 50% de l'argent frais. Tout ça pour combler l'écart laissé par le Brexit", a-t-il expliqué.

L'UE doit dans le même temps trouver les ressources nécessaires pour de nouvelles politiques de l'UE, notamment dans le domaine de la sécurité intérieure et extérieure, de la transition écologique, de l'emploi, de la migration et de la défense. Pour ces nouvelles politiques, Günther Oettinger privilégie un financement par de l'argent frais "à 80%", le reste devant résulter de redéploiements.

Le commissaire européen a plaidé pour une hausse des ressources propres de l'Union, qui ne peuvent venir que d'une augmentation des contributions des Etats membres, a souligné le commissaire allemand. Actuellement plafonné à 1% du PIB des pays, M. Oettinger voudrait relever cette limite: "disons à 1,1% et des poussières", a-t-il avancé. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a assuré lors de la même conférence qu'il était opposé à toutes "coupes sanglantes" dans les politiques de cohésion qui soutiennent les régions les plus pauvres de l'UE, ainsi que dans les fonds agricoles. "Je ne suis pas partisan de coupes sanglantes dans le domaines des politiques de cohésion (...) La même remarque vaut pour la Politique agricole commune", a-t-il déclaré.

Source : http://www.lefigaro.fr

Commentaires

  1. Anonyme11.1.18

    CES DELINQUANTS EUROPEENS POUR QUI NOUS N'AVONS PAS VOTE ET QUI NOUS VOLENT NOTRE SOUVERAINETE
    GRACE A NOS TRAITRES INTA MUROS ..... nous preparent avec de faux arguments une couche de plus de spoliations, vols, detournements etc.... le voile tombant ils s'auto eliminent eux meme !

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